Concert « Gabriel Fauré – Clémence de Grandval »
Cantique de Jean Racine, Madrigal, Les Djinns et Super Flumina Babylonis de Gabriel Fauré, Stabat Mater de Clémence de Grandval
Concert « Gabriel Fauré – Clémence de Grandval », vendredi 14 juin 2024 – 20h30 (durée : 1h30), Cathédrale Notre-Dame de la Nativité, Vence.
Direction : Michel PIQUEMAL / Chœur Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur / Solistes : Cécilia ARBEL (Soprano), Gaëlle MALLADA (Mezzo), Bastien RIMONDI (Ténor) et Jiwon SONG (Basse) / Piano : Philippe REYMOND / Accordéon : Aude GIULIANO
La célébration cette année du centenaire de la disparition de Gabriel Fauré, l’un de nos plus célèbres compositeurs français, nous invite à revisiter quelques unes de ses œuvres pour chœur représentatives de son univers si riche. Au-delà de cet hommage, c’est avec émotion que le Chœur Région Sud, sous la direction de Michel Piquemal, vous fera découvrir l’œuvre d’une compositrice encore trop méconnue et contemporaine de Gabriel Fauré, Clémence de Grandval.
Gabriel Fauré (1845-1924), mélodiste prolifique
Né le 12 mai 1845 à Pamiers dans l’Ariège, Gabriel Fauré découvre la musique instinctivement en improvisant sur l’harmonium familial. Il grandit dans l’atmosphère des églises sans être croyant pour autant et intègre dès 1854 la célèbre école Niedermeyer où il est alors élève de Camille Saint-Saëns. A 20 ans seulement, il est nommé organiste de l’église Saint Sauveur de Rennes et il occupera des fonctions de musicien d’église, notamment à la Madeleine à Paris, jusqu’au tournant du 20ème siècle. Sa maitrise totale de la musique liturgique permet à Gabriel Fauré de s’en détacher et malgré la surdité presque totale qui l’affecta dès 1903, Gabriel Fauré continuera comme Beethoven avant lui de composer des chefs d’œuvre tels que son Quatuor à cordes, daté de l’année de sa mort (1924).Cent ans après sa mort, nous célébrons encore Gabriel Fauré pour sa contribution significative à la musique française et son engagement notamment envers la renaissance de la musique de chambre. On retrouve dès ses premières compositions un raffinement harmonique qui ouvrira la voie à des compositeurs tels que Claude Debussy et Maurice Ravel.
« Pour moi, l’art, la musique surtout, consiste à nous élever le plus loin possible au-dessus de ce qui est. » Gabriel Fauré
Les œuvres que vous interprétera le Chœur Région Sud sous la direction enthousiaste de Michel Piquemal sont principalement des œuvres de jeunesse pour chœur mixte avec accompagnement. Le Cantique de Jean Racine, que Gabriel Fauré dédie au compositeur et organiste belge César Franck, obtint en 1864 le premier prix de composition au concours de sortie de l’école Niedermeyer. Un an plus tôt, en 1863, le jeune Gabriel Fauré, alors âgé de 18 ans, compose pour le concours annuel de cette même école, une pièce pour choeur mixte et orchestre sur le texte du Psaume 137, Super Flumina Babylonis, pour laquelle il recevra une mention « très honorable ». Les Djinns sont composés à partir d’un poème homonyme de Victor Hugo et s’inscrivent dans le courant orientaliste qui parcourt tout le 19ème siècle. Enfin, le Madrigal (1878) a la particularité de s’appuyer sur le début de la mélodie de la cantate n°38 de Jean-Sébastien Bach.
Le Stabat Mater de Clémence de Grandval (1828-1907), une œuvre qui reste encore trop méconnue
Née en 1828, Clémence de Grandval débute son apprentissage musical dès l’âge de six ans. Elle a successivement comme professeur Frédéric Chopin, Friedrich von Flotow et Camille Saint-Saëns. Hector Berlioz la qualifie très vite d’ »excellente pianiste-compositeur ». Pourtant, Clémence de Grandval doit recourir très vite à des pseudonymes en raison de son statut de vicomtesse et de femme du monde lorsqu’elle signe sept ouvrages entre 1860 et 1868 dont Les fiancés de Rosa et Le Sou de Lise.Clémence de Grandval
Composé originellement pour chœur et orchestre en 1870, son Stabat Mater est une œuvre saisissante, qui émerge d’un sombre prélude instrumental et se clôt par un Inflammatus puissant. Il connut un franc succès du vivant de Clémence de Grandval qui devient la compositrice la plus jouée à Paris pour ses opéras, sa Messe et son Stabat Mater et sa musique de chambre. pensée par le prix Chartier en 1890. Malgré l’importance de sa production et la reconnaissance obtenue par l’obtention des Prix Rossini et Chartier en 1890, Clémence de Grandval dut se battre toute sa vie contre le double handicap que figuraient son statut de femme et celui de vicomtesse qui la classait d’emblée parmi les dilettantes. Son Stabat Mater renaît ici dans sa version accompagnée au piano et à l’accordéon, avec les choristes et solistes du Choeur Région Sud dirigés par Michel Piquemal.Avec cette œuvre magistrale, Mme de Grandval vient de prouver une fois de plus qu’elle est un vrai compositeur parmi les meilleurs. Extrait d’un article du journal Le Ménestrel (1870) au sujet du Stabat Mater
Billetterie sur place le vendredi 14 juin à partir de 20h ou en ligne dès maintenant pour pouvoir bénéficier du tarif prévente jusqu’à la veille du concert en cliquant ici